Définir & se projeter

Avez-vous l'étoffe d'un patron ?

23/12/2015

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Reprendre un commerce est un projet plus complexe qu'il n'y paraît ! 

Même si vous connaissez parfaitement le secteur d'activité de votre futur commerce, cela ne suffira pas forcément pour faire de vous un bon commerçant !

Le métier de commerçant ne s'arrête pas à la vente ! Loin de là ! En effet, dans le métier d'artisan commerçant, il y a la partie visible de l'iceberg (quand le commerce est ouvert) et la partie immergée tout aussi décisive (quand le commerce est fermé !). En d'autres termes, pour être un bon commerçant il ne suffit pas d'avoir la maitrise de son métier et d'être un bon vendeur, il faut aussi être un bon négociateur/acheteur, un bon comptable, et un bon manager, bref, il faut être un bon patron !
Pas si simple, car en effet, si de toute évidence la maitrise du métier et du secteur d'activité se forge au gré des expériences de terrain acquises lors des précédents emplois salariés, le métier de patron lui, est difficilement testé en amont de la reprise.

Vérifier la cohérence personne/projet

Avant d'envisager la reprise d'un commerce, tout repreneur doit s'assurer qu'il a les compétences nécessaires pour bien gérer sa future affaire. Quelles sont ces compétences ? Elles sont multiples : gestion au quotidien (comptabilité, paie, planification des achats, gestion des stocks, etc), veille concurrentielle, recrutement et management d'une équipe, vente et conseils aux clients, et savoir-faire technique. Outre les connaissances énumérées précédemment qui peuvent s'acquérir soit par l'expérience soit par la formation, le bilan de compétences fait également le point sur les motivations du repreneur. L'idée est de ce point de vue de vérifier la cohérence personne/projet.
Clairement, dans le cas d'une création ou d'une reprise d'un fonds de commerce, le créateur/repreneur ne se rend pas forcément compte de ce qu'implique la tenue d'un commerce. En effet, reprendre un commerce veut souvent dire qu'il faudra passer beaucoup de temps derrière son comptoir (lorsque le commerce est ouvert) et beaucoup de temps derrière son bureau (lorsque le commerce est fermé !). Tout ce temps consacré à la vente et à la gestion pèse sur la vie de famille. Sans un véritable engagement du repreneur mais aussi de son entourage, rien n'est possible.
Et ceci est vrai aussi en termes financiers car en effet, le commerce est une activité fluctuante. Quand tout marche bien et que le chiffre d'affaires tient toutes ses promesses, pas de soucis, mais quand des mauvais choix sont faits et que le CA bat de l'aile, la famille doit continuer de vivre.

Un bilan de compétences nécessaire

Pour mieux repérer ses points forts et ses points faibles, il est important de faire le point en amont dans le cadre d'un bilan de compétences. A quoi sert ce bilan proposé notamment par Pôle Emploi, les CCI mais aussi le Fongecif ? A repérer les motivations du futur créateur/repreneur, identifier les compétences mobilisables et les lacunes potentielles, évaluer les freins (personnels, techniques, professionnels, entourage).
Le bilan de compétences permet aussi d'apporter un regard extérieur sur la faisabilité du projet en fonction de la personnalité du repreneur. Il identifie également les moyens dont dispose le porteur de projet (finances, équipements, locaux…) pour mieux accompagner le repreneur dans son projet de reprise.


Dominique ANDRE-CHAIGNEAU, EQUYLIBRE ©

Notre conseil

Le bilan de compétences n'apporte pas de solutions en tant que telles mais il donne au repreneur les clés pour mieux se connaître et ainsi mieux parer aux éventuelles difficultés.
Le bilan de compétences se rapproche en cela d'un audit de l'existant et propose au repreneur à un moment donné une check list des lacunes à combler. Le bilan de compétences intervient en amont de la reprise, à l'étape du projet.