Négocier & financer

Le financement participatif dans le commerce, ça marche ?

28/01/2016

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Connu sous le nom de Crowdfunding, le financement participatif, permet aussi de financer l'ouverture ou la reprise d'un commerce.

Explications.

La création ou la reprise d'un commerce mobilise des fonds que le créateur ou le repreneur n'a pas forcément à disposition. Et quand on n'a pas assez pour se constituer un apport, les banques refusent dans la majorité des cas de prendre des risques. Face à ce problème, il existe des solutions classiques comme les prêts d'honneur ou encore les dispositifs d'aides de l'Etat, mais aussi depuis peu, il est possible de faire appel aux particuliers via une opération de crowdfunding.

Le crowdfunding, comment ça marche ?

Le crowdfunding est un outil de financement participatif qui permet à un porteur de projet de faire appel à des particuliers qui vont se substituer aux banques pour boucler un budget. Selon les cas, le financement participatif peut prendre la forme d'un don sans contrepartie, d'un don avec contrepartie ou encore d'un prêt rémunéré sur les bénéfices futurs.
Dans la très grande majorité des cas, l'opération de crowdfunding vise autant à récolter de l'argent que de faire participer localement les particuliers à un projet de proximité. Cette double visée recèle un vrai avantage : même bien avant l'ouverture de son commerce, l'entrepreneur est connu (et reconnu !) par un nombre important de clients locaux du quartier. Ce double effet limite le plus souvent les projets car en effet, pour récolter de l'argent, l'entrepreneur doit apporter la preuve de l'utilité locale (et sociale !) de son commerce.

Pour lancer une opération de crowdfunding, il faut en passer par une plate forme dédiée. Cette plate-forme ressemble beaucoup à une cagnotte virtuelle où les contributeurs sont invités à découvrir le projet et à y apporter leur obole. La plate forme permet aussi à tous moments aux contributeurs de savoir où en est le projet et à combien se monte la cagnotte. En échange du service offert, la plate forme de financement participatif prélève une commission sur le montant final perçu par le porteur de projet. 

Des contraintes importantes

La mise en route d'une opération de crowdfunding pour la création ou la reprise d'un commerce nécessite de "faire monter la mayonnaise" autour du projet. Cela implique que l'entrepreneur doit faire feu de tous bois pour faire connaître l'opération.
Cela peut passer par des affiches localement, des articles de presse, un site internet ou encore les réseaux sociaux. Pour intéresser et faire participer financièrement les contributeurs, le projet doit impérativement être à "valeur ajoutée sociale". En clair, pour que les contributeurs y trouvent leur compte, il faut que le projet leur apporte quelque chose d'une manière ou d'une autre. Cela passe par un nouveau service rendu par exemple dans un petit village sans commerce.

Autre contrainte : la levée de fonds réalisée via une action de crowdfunding est le plus souvent restreinte. Dès lors que les sommes demandées s'envolent, cela peut décourager les contributeurs ! Le projet doit d'entrée de jeu paraître réalisable et réaliste.

Dominique ANDRE-CHAIGNEAU, EQUYLIBRE ©

  

Notre conseil

Le crowdfunding est aujourd'hui une solution intéressante pour récolter le complément d'un financement pour un projet local, voire hyper-local.

La formule n'est pas forcément adaptée à un commerce trop "mercantile et rentable". On est là dans la limite du système !